Années après années, les primes d’assurance-maladie augmentent tandis que les salaires et les rentes stagnent. L’annonce faite ce jour par le Conseil fédéral ne fait pas exception et les primes maladie 2025 asphyxieront toujours plus les ménages neuchâtelois. Une année exactement après avoir déposé son initiative visant à limiter les primes à 10% du revenu, le Parti socialiste neuchâtelois (PSN) s’attend à ce qu’une mise en œuvre rapide de celle-ci permette de protéger les classes moyenne et populaire qui n’en peuvent plus.
Le rituel est le même chaque automne : alors que le pouvoir d’achat de la population s’essouffle, les primes d’assurance-maladie prennent l’ascenseur. Se présente alors le dilemme pour les classes moyenne et populaire de choisir entre des dépenses essentielles telles que le logement et l’alimentation, ou d’opter pour une franchise élevée qui réduira, de facto, l’accès à des soins abordables.
Si la hausse à Neuchâtel n’est pas aussi élevée qu’ailleurs en Suisse, le montant des primes demeure encore plus insupportable que dans les autres cantons. Tandis que les finances cantonales permettraient un large geste supplémentaire en faveur des classes moyenne et populaire, le Conseil d’État a choisi une baisse d’impôts qui profitera surtout aux plus hauts revenus.
Alors que la santé est un droit, s’assurer est obligatoire et les primes constituent désormais une taxe qui fait fi des revenus des assuré·es. Le PSN continue de s’indigner de cette situation inadmissible et s’engage toujours aussi fermement pour pour limiter les primes à 10% du revenu et garantir un accès aux soins équitable. Une année après le dépôt de son initiative cantonale « Primes maladie : stop à la hausse ! », il continuera de se battre pour qu’elle soit appliquée dans notre canton, dont la population a accepté à près de 70% l’initiative fédérale refusée lors des votations de juin dernier. Un mécanisme similaire existe dans le Canton de Vaud depuis plus de 5 ans. Ce système a fait ses preuves et n’est aujourd’hui ni contesté ni remis en question. Si les Vaudois·es ont réussi à freiner la hausse des primes, pourquoi pas nous !